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Page:Jacques Emile Blanche - Propos de peintre t. 1.pdf/38

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nalisme jusqu’à ne pas cacher son indulgence, au fond sa sympathie, pour l’appartement où M. Rouart avait accumulé les chefs-d’œuvre.

« Ces appartements si marqués de la touche du second empire, décelant un complet mépris de l’arrangement décoratif comme on le recherche maintenant… j’y menai un jour Fritz Thaulow. Il se croyait à l’avant-garde du goût du moderne. Entre Munich, Berlin et Copenhague, il s’était fait une conception de l’ameublement dont le salon d’automne de 1912 révéla les touchantes audaces. Il ne connaissait de la peinture que les œuvres exposées au Salon. Les rapports étaient donc embarrassants avec lui, dès qu’on souhaitait plus que de jouir paisiblement de son exquise cordialité. » « Blanche ? vous n’aimeriez pas vivre dans cette maison ! Comment ! vous dites que M. Rouart est un homme de goût ? Mais regardez ces meubles, ces tentures, comme chez un dentiste… les murs sont « prune », les étoffes sont chocolat, et ces lampadaires dorés. Non, Blanche, cela c’est de la province et du Louis-Philippe. » « La copie par Degas de l’Enlèvement des Sabines