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Maisons, prés, bois, ruisseaux, tout reluit, tout s’éclaire ;
Le voile de la nuit s’écarte, déchiré ;
Voici qu’un jour nouveau vient éclairer la terre,
Provenant d’un astre ignoré.
Mais au bout d’un instant, sans pâlir ni s’éteindre,
Le vaste rayon meurt aussi pur qu’il est né ;
Le ciel redevient noir, et la nuit semble éteindre
L’horizon tout illuminé.
Ainsi pour nous. — Un jour on nous dit : « Délivrance !
Victoire ! » Mais bientôt, hélas ! il nous faut voir
Fondre sur ce rayon fugitif d’espérance
La sombre nuit du désespoir.