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FRIMOUSQUINO.

Aux galères !

PÉRONILLA.

Attends donc nous en avons rappelé, heureusement ! je l’ai obligé à en rappeler, et, en appel, je l’ai fait condamner à mort ! Il ne me l’a jamais pardonné ! — Ça m’a décidé à lâcher le barreau pour la fabrication du chocolat !

LÉONA.

Le barreau vous aurait conduit à tout !

PÉRONILLA.

Et le chocolat, aussi, conduit à tout !

LÉONA, avec mépris.

Péronilla, marchand de chocolat

FRIMOUSQUINO, l’imitant.

Marchand de chocolat !

PÉRONILLA.

Oui, Péronilla ! marchand de chocolat ! Et pourquoi rougirais-je d’avoir fabriqué ce produit alimentaire, auquel je dois mes revenus, ma liberté, deux maisons Madrid, et cette délicieuse villa à ses portes ?

COUPLETS.
I
––––––Oui, je le dis, et m’en fais gloire,
––––––Ces biens dont vous grise l’éclat,
––––––Comme moi, gardez-en mémoire,
––––––Nous les devons au chocolat !
––––––Vous le nierez en vain, madame !
––––––Noirs encore de ma réclame,
––Sur tous les murs, dans tous les journaux il y a :
––« Le meilleur chocolat est celui de Péronilla ! » (Bis.)