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FÉLIPE.

Si notre musique vous ennuie, laissez-nous aller jouer dehors !

TOUS.

Oh ! oui ! oh ! oui ! (Ils s’approchent de lui en le cajolant.)

ANTONIO.

Oh ! monsieur le majordome, c’est ça qui serait gentil à vous !

LE MAJORDOME.

N’est-ce pas ? Et M. le marquis, qu’est-ce qu’il dirait ?

JUANITO.

Il ne dira rien, il ne viendra pas !

FÉLIPE.

Pas plus ce soir que les autres soirs !

LE MAJORDOME.

Le fait est que voilà plus de deux mois qu’il n’a mis les pieds dans sa petite maison !

ANTONIO.

N’empêche qu’il faut toujours préparer le souper.

LE MAJORDOME.

Oui, mais nous ne le laissons pas refroidir, le souper ; une fois l’heure passée, qui est-ce qui soupe ?

TOUS.

C’est nous !

ANTONIO.

Ça, c’est vrai !

JUANITO.

Oh ! on est bien nourri ici !

LE MAJORDOME.

Alors, de quoi vous plaignez-vous ?