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Scène VI

Les mêmes, FRIMOUSQUINO.
FRIMOUSQUINO, paraissant.

Qui est-ce qui demande Frimousquino ? Le voilà !

ALVARÈS.

Enfin !

MANOELA.

Quel bonheur !

RIPARDOS.

En retard, jeune homme !

FRIMOUSQUINO.

Oh ! ce n’est pas de ma faute ! si vous saviez ce qui m’est arrivé !

RONDEAU.
––––––––Je pars, je vais, je vole,
–––––––Et dévorant le terrain,
––––––––Je prends ma course folle,
–––––––Une course à fond de train !
––––––––Descente, côte ou plaine,
–––––––Au diable ! je souffle un coup !
––––––––Et je reprends haleine,
–––––––Et mes jambes à mon cou !
––––––Passe un muletier sur sa mule,
––––––L’homme m’accepte en croupe, mais,
––––––De Rossinante digne émule,
––––––La bête ne trottait jamais !
––––––A la presser je m’évertue,
––––––Hop ! de la voix ! v’lan, des talons !
––––––Autant monter une tortue !
––––––A terre, dis-je et détalons !
––––––––Et je cours et je vole,
–––––––Et dévore le terrain !
––––––––C’est une course folle,