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PÉRONILLA.

Ce ne serait pas vous ! Sur quoi baseriez-vous votre choix ?

GUARDONA.

Mais il y a le contrat notarié !

ALVARÈS.

Il y a la cérémonie à la chapelle !

PÉRONILLA.

Pas de disputes, j’ai trouvé !… Tirons à la courte paille !

ALVARÈS et GUARDONA.

Soit ! il faut en finir, une bonne fois.

PÉRONILLA.

A défaut de paille, j’ai justement, là, dans mes poches, des pastilles de chocolat ! pair ou impair ? Impair s’ouvre le ventre, et pair devient celui de mes petits enfants ! C’est pourtant drôle, n’est-ce pas ? Eh bien ! ils ne rient pas.

ALVARÈS et GUARDONA.

Non ! non ! non !

PÉRONILLA.

Et ils ne veillent rien de ce que je veux ! Ah çà ! mais, tonnerre de cacao ! Il s’agirait de s’entendre pourtant ! Car enfin, que demandâtes-vous ? Que briguâtes-vous ? L’honneur de mon alliance ! La faveur d’entrer dans ma famille, n’est-il pas vrai ? Eh bien ! tonnerre de cacaos j’ai trouvé. Quel, est l’imbécile qui disait tout l’heure que la situation était sans issue ? Soyez heureux tous les deux ! L’un de vous épousera ma fille ; l’autre, ma sœur.

ALVARÈS et GUARDONA.

Lui, votre sœur ! pas moi !

PÉRONILLA.

Vous ne voulez pas me débarrasser de ma sœur ! Ils