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––––––D’un châtiment aussi féroce
––––––Je demande en vain la raison.
––––––Vit-on jamais un jour de noce
––––––S’achever dans une prison ?
II
––––––Par instinct, par pressentiment,
––––––A défaut d’autre témoignage,
––––––Je savais que le mariage,
––––––M’offrirait quelqu’étonnement !
––––––Sur cela je ne comptais guère,
––––––Et c’est pis qu’une trahison !
––––––C’est un accident peu vulgaire
––––––De coucher dans une prison !
LE CORRÉGIDOR.
––––––Allons, allons, il faut partir !
LES SOLDATS.
––––––A l’instant, il faut obéir !
TOUS.
––––––Obéissons, ne disons rien,
––––––Et puis après, nous verrons bien.
ENSEMBLE.
––––––––Mon cœur, prenons courage,
––––––––Faut-il gémir toujours !
––––––––Après les jours d’orage
––––––––Reviennent les beaux jours !
LES SOLDATS.
––––––––Allons, plus de tapage,
––––––––Cessons ces vains discours.
––––––––A la loi toujours sage
––––––––Il faut céder toujours.
ALVARÈS.
––––––––Je t’aime !
MANOELA.
––––––––Je t’aime ! Je t’adore !