y aller ! Elle sera bien trop contente, quand elle saura ce qui s’est passé. Tu auras bien le temps de le lui dire, — si maman ne revient pas…
Papa ouvre la bouche, mais je ne le laisse pas parler :
— Vois-tu, papa, maman me l’a dit et redit, c’est tante Irma, qui est cause de tout…
Je ne me rends pas compte du motif qui rend responsable ma tante d’un événement aussi éloigné d’elle, mais je ne le crois pas moins, et papa ne le comprend pas davantage. Pourtant, par la merveilleuse contagion de la foi, il le croit aussi ingénûment que je le lui dis.
— Tante Irma ne saura pas plus que nous où elle est. Alors à quoi bon ? Elle te dira du mal de maman. Est-ce que tu le supporteras maintenant ? Vois-tu, si tante Irma, quand elle viendra ici, dit un seul mot contre maman, je m’en irai, moi aussi, je m’en irai dans la rue…
— Il n’est pas question de cela, dit mon père avec douceur. Personne ne te