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Page:Jaloux - Le reste est silence, 1910.djvu/52

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III


… Je me suis arrêté un moment d’écrire, j’ai fermé les yeux pour évoquer tout ce passé que pour moi seul je transcris, comme si, en lui donnant une forme, je le revivais de nouveau. Que j’ai de peine à me représenter ma mère telle qu’elle était alors ! Il faut que je fasse un effort, que je concentre ma volonté et alors, sur un fond noir, épais, où naissent et s’effacent des phosphorescences confuses, je vois se reconstruire peu à peu une figure étrangement douce, une physionomie enfantine, avec de grands yeux clairs, qui semblent, tant ils sont toujours rêveurs, vous regarder de plus loin qu’eux-mêmes et des che-