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LE RESTE EST SILENCE…

VI


Un jeudi, — peut-être était-ce le suivant, peut-être cela se passa-t-il trois semaines ou un mois plus tard, — maman, avant d’entrer dans sa chambre, me dit :

— Veux-tu sortir avec moi, Léon ? Va t’habiller. Nous irons nous promener au parc. Mets ton costume neuf.

J’allai me vêtir avec joie, je pris ma canne à sabot de cheval, mes gants, et je me rendis dans la salle à manger. Maman ne fut prête qu’au bout d’une demi-heure ; puis, après ce beau retard, elle se montra très impatiente et très désireuse d’arriver le plus vite possible. Elle avait sa robe bleue, la terrible robe des discussions et