Page:Jaloux - Les barricades mystérieuses, 1922.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MYSTÉRIEUSES

Tout le monde s’en mêlait. De quelle sagesse me croyait-on le dépositaire, moi qui tremblais de ma propre folie ?

Je descendis par les chemins en lacets sans apercevoir Wanda. Je n’entendais que les chants des oiseaux qui semblaient jouer à cache-cache avec moi et railler ma vaine recherche. Un merle, surtout, s’obstinait avec une cruauté insigne.

Soudain, mon chapeau de paille reçut un choc violent, et un marron roula à mes pieds. Je levai la tête et j’aperçus Wanda, assise dans un arbre, à la fourche de deux branches, les jambes pendantes.

— Eh ! lui criai-je, que faites-vous là-haut ?

— J’attends qu’une fée me transforme en mésange. Je suis excédée d’être femme.

— Descendez, j’ai à vous parler.

Elle fit la moue.

— Est-il bien nécessaire que vous me

— 53 —