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LES BARRICADES

fonds, si exaltés, que je me suis demandé souvent, depuis, s’ils représentaient ce qu’il y a de plus vrai en nous, de plus général, ou, bien au contraire, une floraison artificielle et momentanée, entièrement extérieure à notre conscience et presque isolée de notre caractère.

J’étais à ma table, par une des dernières après-midi de septembre, finissant une de ces lettres, quand la porte s’ouvrit brusquement pour livrer passage à Martial Herpin.

Je levai la tête et le regardai avec calme. Maigri, jauni, l’œil mauvais, la bouche amère, il me considéra un moment en silence, puis me dit :

— J’ai tenu à te remercier de tes bons offices. Grâce à toi, n’est-ce-pas, ma situation est nette ?

Je lui répondis avec irritation :