moites, de ces lumières incertaines, sous ces dômes ravagés, dans l’acide parfum de la terre d’automne, nos baisers étaient plus vibrants et plus délicieux, comme s’ils constituaient le seul bonheur réalisable, en un monde voué aux lois de la fluidité et de la désagrégation.
Quand je revenais à Paris, je reprenais ma vie active, et ces songes voluptueux et nostalgiques ne pesaient guère sur mon esprit : mais je remarquais qu’il n’en était pas de même pour Wanda.
Bientôt, elle cessa de montrer cette gaieté, cet entrain quelle manifestait depuis sa rupture avec Martial. En arrivant chez elle, je la trouvais soucieuse, inquiète. Un jour même, il me parut qu’elle avait pleuré. Je n’osais l’interroger, mais j’attribuais, sans trop m’inquiéter, ces sautes d’humeur au changement de saison, et aussi à ces éléments troubles de sa personnalité, dont je savais