bougre reprenait : — MMMâââître, MMMââître… le bissac… — Un moment, répondait Coquelin. — MMMâââître, rabâchait l’autre, le bissac ?… À la fin, mon cher, Coquelin se décide brusquement. Il met le bissac en bandoulière, donne une tape à son chapeau, saisit un bâton et, à grands pas, il disparaît. Alors, mon cher, je vais le remercier à la fin de la représentation. — Eh bien ! Carrière ? Eh bien ! s’pas ? — Eh bien ! mon cher Coquelin, vous n’êtes jamais plus vous-même que quand vous êtes sur les planches… — Alors ? vous m’avez admiré ?… — Parfaitement, Coquelin… — Eh bien ! puisque vous savez me comprendre, asseyez-vous là, en face de moi… Alors mon cher, voilà que je m’assieds et que Coquelin me récite, pendant trois quarts d’heure, une poésie qui s’appelle Jean Bart.
Il y a des rires suivis d’un silence. Puis Carrière reprend la conversation et je saisis ces mots : pèlerins d’Emmaus…
Il vient de dire : pèlerins d’Emmaus…
Et, dans l’ombre lumineusement rousse, au delà de la pâleur de la nappe, entre les