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II
Dans l’après-midi, les compagnes arrivées, Pomme d’Anis aime que l’on danse. Et c’est d’une touchante délicatesse qu’elle tienne le piano elle-même, et qu’elle se plaise à cet amusement pour elle impossible. Elles sont dix jeunes filles en comptant Pomme et Luce. Ces dames travaillent à la tapisserie ou au crochet. Quant à l’oncle Tom, avant que d’aller retrouver son microscope, il aime à considérer ces bals blancs dont les courbes lui rappellent les tiges du chèvrefeuille et du muguet-de-Salomon, à voir remuer ces femmes en fleurs dans ce salon immense, sous l’œil taciturne de celles dont survivent les sombres portraits et qui sentirent jadis les Rêveries les mordre à l’âme ou à la bouche.