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Le père a tout préparé
Pour son enfant égaré.
Il a, pour l’accueillir, mis
Le plus neuf de ses habits.
Ah ! Que votre aspect, Seigneur !
Est fier, pauvre et plein d’honneur !
Vous qui lancez le tonnerre
Comme vous avez su taire
Tout le mal quon vous a fait !
Vous voulez tout effacer.
Vous avez pris dans la cave
Votre vin le plus suave ;
Vous avez pris au cellier
Le meilleur de votre blé.
Et votre barbe aussi blanche
Que les fleurs de l’avalanche
Se dresse vers le coteau.
L’enfant tarde… Mais bientôt
Le voici ! Oh ! qu’il est jeune !
Qu’il est beau malgré le jeûne