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Page:Jammes - Feuilles dans le vent, 1914.djvu/406

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PIERRE

Oui.

FRANÇOISE

Eh bien ?

PIERRE

C’est toujours la même chose. Dès qu’il y aura une place à Montevideo, elle m’est destinée. Il y a là-bas une clientèle française plus nombreuse que je ne pensais.

FRANÇOISE

Vois donc ce couple, ce pauvre officier fourbu avec ces grandes lunettes noires et cette petite canne. Pauvre homme ! Qu’il a l’air peu guerrier, mais que sa femme a l’air heureux de se produire avec lui ! Ils font penser à une fable de la Fontaine illustrée… Tu disais donc qu’il y a là-bas une nombreuse clientèle française. Avez-vous parlé du traitement ?

PIERRE

Oui, ce que je te disais : quatre cents pesetas par mois.