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douleur d’avoir abandonné son mari et ses enfants et la crainte de ne pas les retrouver dans l’éternité ?…
PIERRE
Oui, mon Père.
LE PÈRE GABRIEL
Vous pensez donc que si elle guérissait et que si son mari lui pardonnait, elle aurait assez de force pour arracher de son cœur l’amour qu’elle vous porte et qui vous retient, elle et vous, sous le coup de la damnation ?
PIERRE
Mon Père, je ne peux rien affirmer, sinon que son angoisse est atroce entre ces deux alternatives ; si elle revient à la santé, d’avoir pris la ferme résolution de n’être plus ma maîtresse et, si elle doit mourir, de n’avoir pas pris cette résolution sans laquelle on ne peut entrer dans l’éternité de l’Amour.
LE PÈRE GABRIEL
Elle est donc croyante ?