qu’aucune place n’était meilleure en ville, elle vit que l’orpheline pleurait.
Elle attribua ce chagrin au long attachement de cette enfant à la maison qui, dès sa naissance, l’avait abritée, nourrie et qu’il lui faudrait quitter à jamais sans doute. Il est vrai que cette émotion entrait pour une large part dans les larmes de Pentecôte ; mais ses regrets n’étaient-ils pas accrus singulièrement des heures de ces dernières semaines ? Et la cause de ce redoublement d’affection pour tout son entourage. Pentecôte se la fût-elle bien avouée à elle-même ?
Elle ignorait que le maître qui voulait l’attacher au service de sa femme avait en même temps le dessein d’occuper à nouveau, et même de loger Pierre à l’usine. Pourquoi ce dernier aurait-il confié le plan de son avenir à la jeune fille ? Si doux que lui apparût, à certains moments, de fonder son plus cher espoir sur la pauvre fumée d’un foyer, cet espoir était trop faible encore pour oser parler haut à celle qui l’inspirait.
Pierre ne manquait point de profiter des derniers après-midi d’automne. Il les goûtait