Page:Jammes - Le Deuil des primevères, 1920.djvu/53

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dis-moi, dis-moi, ô Mamore,
s’il me faudra mourir encore ?

— Es-tu fou moD petit ami ?
Tu le sais… Nous irons en Paradis.

— Ô Mamore, dans le ciel bleu,
dis ? Que diras-tu au Bon-Dieu ?

— Je lui dirai que, sur la terre,
il y a de grandes misères.

— Ô Mamore tant aimée… Dis ?…
Comment sera le Paradis ?

— Il y aura des harpes
d’azur et des écharpes.