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À ALMAÏDE D’ETREMONT

Pourquoi, et par quel mystère, es-tu venue t’asseoir à mon côté ?

Dis-moi pourquoi ta grâce antique et tes noirs repentirs me troublent et me rappellent un orage lointain ? Et pourquoi, seul, je t’aperçois dans le passé ? Et pourquoi je souffre tant, lorsque, de tes yeux d’ombre à jamais enfoncés dans les miens, tu sembles me reprocher, avec une amertume et un amour immenses, une faute que je ne connais point ?