ceau, et se peignait les poils courts du crâne, ou tenait une souris en arrêt.
Un jour la chatte et la maîtresse furent enceintes, l’une d’un beau monsieur qui la quitta, et l’autre d’un beau minet qui s’en alla.
Mais il y eut cette différence que la pauvre jeune fille devint malade, malade, et passa son temps à sangloter, tandis que la chatine se faisait des espèces de petites berceries joyeuses au soleil où luisait son ventre blanc et cocassement gonflé.
La chatte avait été aimée après la jeune fille, ce qui conciliait bien des choses et plaçait à la même époque le double accouchement.
La petite ouvrière reçut, un jour, une enveloppe du beau monsieur qui l’avait quittée. Il lui envoyait 25 francs et lui parlait de sa générosité. Elle acheta un réchaud, du charbon, un sou d’allumettes et se tua.
Lorsqu’elle fut au ciel, où un jeune prêtre avait voulu tout d’abord l’empêcher d’aller, la petite personne jolie et délicate trembla à l’idée qu’elle était enceinte et que le Bon Dieu l’allait damner.
Mais le Bon Dieu lui dit :
— Mon amie, j’ai préparé une jolie chambre pour vous. Allez-y. Accouchez-y. Tout se passe bien au ciel, et vous n’y mourrez pas. J’aime les petits enfants, et qu’on les laisse venir à moi.