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Page:Jammes - Le Roman du lièvre, 1922.djvu/312

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Oh ! nous inventerons des rossignols… Et l’ombre d’Alfred va venir.

… Il est venu, le séraphin des nuits d’Octobre… Il est venu courroucé et la bouche amère de jalousie… Il a pesté… Ses blonds cheveux pendaient sur sa joue, lissés… Il mâchait un cigare… Il a battu l’infidèle… Son pas était d’un homme ivre, le lourd chapeau haut de forme en arrière, les guêtres en désordre…

Et puis il est parti pour les Marais Pontins… La Sand le suivait, chargée d’ailes… Ils s’abhorraient et ils s’adoraient…

Sylvie, recueille-toi !… Défleuris, en soupirant, cette bruyère…

C’est dans un bois pareil, peut-être, à celui-ci, qu’il s’en vint au crépuscule, les bouteilles dans l’eau du courant, disserter avec Desgenais sur l’existence de Dieu…