quand on entend le grondement des grains
de grêle dans le vent qui jette au loin
des rameaux verts sur la courbe des foins ;
l’orag-e bleu-d’ardoise qui frémit
dans l’ouragan qui tremble et qui emplit
le ciel d’où va tomber la dure pluie
du vol des dernières feuilles jaunies ;
l’orag-e bleu qui fracasse la vigne,
l’orage bleu qui hache et qui meurtrit.
C’est la saison que Tamour est joli.
Que les réveils sont doux, près de Lucie,
quand, l’aube à peine, on entend mille cris
d’oiseaux mouillés dans les sombres fouillis.
Ce sont des chants inconnus et des cris
que l’on dirait de lys qui se déchirent.
Dans le laurier, le chant du merle coule.
Jean se réveille et regarde le coude
do la Lucie briller, pointu et doux.
Tout doucement, de sa main creuse, il tourbe
le sein luisant dont la lueur bleue bou,G :;