Cette page n’a pas encore été corrigée
*
Le blé bleuit, les foins roux sont fauchés.
La Fête-Dieu, sur la verte jonchée,
s’est arrêtée aux reposoirs dorés.
Et la clochette a clairement tinté,
quand l’ostensoir aveuglant s’est penché
vers le parfum des frondaisons d’été.
Oh ! Les enfants de chœur qui sur les mousses
ag-enouillés, pareils aux pavots roug-es,
semaient la pluie des pétales de roses
sur la fraîcheur des joncs aqueux etm eus,
sur le pavé où faisaient un remous
les drapeaux d’or des blanches enfants douces !
Encens fumants comme des caramels,
lys qu’on dirait en faïence céleste,
vierg-es d’arg-ent, épis artificiels,
cantiques clairs qui allez dans le ciel,
n’êtes-vous pas ce que l’humble sincère
a de plus beau pour le Dieu qu’il célèbre ?