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PAR LA PORTE ÉPAISSE ET CLOUTÉE…



Par la porte épaisse et cloutée et peinte en vert
et qui bâille,
j’aperçois un carré de lumière où défaille
un rameau qui sue. Et j’ai fait ces vers
pour fixer te moment d’un rêve
où j’ai mangé de la purée aux fèves
à l’ombre, auprès de ma mère et ma femme,
cependant que la vie avec sa longue flamme
incendiait un lis noir et blanc, solitaire
dans un parterre.