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Page:Jan - Dans la bruyère, 1891.djvu/129

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L’ASCÈTE


Oh ! que tous ces plaisirs sont courts.(imitation).


À M. Th. Pilven


Il marchait sur un mont, au bord d’un lac paisible ;
Prunelle accoutumée à sonder l’invisible,
Il regardait les eaux et le bleu firmament,
Mais sans voir la nuée errante et l’eau profonde,
Sans que l’aspect changeant des choses de ce monde
Pût troubler son grand cœur, calme éternellement.

Il avait pour abri la grotte solitaire
Où rien n’a pénétré des rumeurs de la terre,
Hors le souffle du vent et le chant de l’oiseau ;