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Page:Jan - Dans la bruyère, 1891.djvu/33

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UN CAPRICE


À Louis Beaumont


Nous allions dans les bois par une nuit d’étoiles ;
Car c’était son caprice : elle avait voulu voir,
Loin de la vieille ville et du morne comptoir,
Le soir mystérieux tramer ses sombres toiles.

Puis, avant de partir, elle avait lu des vers
Qui, berçant les espoirs et les mélancolies,
Parlaient très doucement d’amours ensevelies
Dans l’immuable paix des arbres toujours verts.