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TRISTESSE DU SOIR


À Louis Tiercelin


La tristesse du soir dans la lande bretonne
M’enveloppe ; et j’ai peur quand un maigre bouleau
Balance çà et là son spectre monotone,
Jetant un frisson noir sur la torpeur de l’eau.

Dans l’ombre, au ras du sol, les carrières ouvertes,
Gouffres mystérieux, luisent sinistrement ;
Le vent d’automne semble, en leurs profondeurs vertes,
Rouler des astres d’or tombés du firmament.