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mentaire au delà duquel il ne paraît pas qu’on puisse remonter[1].
Maintenant on pourra nous dire : Si la pensée a son principe en dehors de la matière, comment se fait-il qu’elle ait absolument besoin de la matière. pour naître et pour se développer ? Nulle part, en effet, l’expérience ne nous a permis de rencontrer une pensée pure, un esprit pensant sans organe, une âme angélique dégagée de tous liens avec la matière. La superstition seule, et la plus triste des
- ↑ Un physiologiste que nous avons déjà cité, M. Durand
(de Gros), a donné une solution ingénieuse de la difficulté de
Muller. Nous la reproduisons ici, laissant aux géomètres le
soin de la discuter :
« Supposons une sphère englobant une série d’autres sphères
concentriques de plus en plus petites. Géométriquement parlant,
il est certain qu’une telle série peut se prolonger à l’infini ;
en d’autres termes, on conçoit parfaitement l’existence
d’une sphère indéterminée surpassant en petitesse la plus petite
sphère déterminée imaginable.
» La question peut donc être réduite sans fin, mais ne saurait
être détruite jamais. Il est donc quelque chose d’essentiellement
central qui recule à mesure qu’on s’en approche davantage,
et qui échappe à toute division, à toute mesure, à toute
destruction. Tel est le point central de la sphère concentrique
infinitésime. »
« Or, les divisions tracées sur la surface d’une sphère ne