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Page:Janet - Le cerveau et la pensee, 1867.djvu/66

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Un seul fait ressort de ces débats, c’est que l’on est loin d’être arrivé à des conclusions précises en cette matière. Sans doute le poids exceptionnel du cerveau de Byron et de celui de Cuvier donne à réfléchir ; mais les exceptions sont trop importantes pour que l’on puisse trouver dans la mesure du crâne ou dans le poids du cerveau les éléments d’une loi positive.

Une expérience en sens inverse de celles qui viennent d’être résumées a été faite sur le cerveau et sur le crâne des idiots. C’est au docteur Lélut que l’on doit les recherches les plus précises et les plus instructives sur ce point. Le détail de ses recherches ne peut trouver place ici. Donnons-en seulement les conclusions. La première est celle-ci : En tenant compte de la taille qui est beaucoup moindre chez les idiots, le développement cérébral moyen est au moins aussi considérable chez ces derniers que chez les autres hommes. À ceux qui prétendent que l’intelligence réside dans la partie antérieure du cerveau, M. Lélut répond que la partie la plus développée chez les idiots et les im-

    gieusement conservé en Suède dans une famille de cartésiens, il est couvert d’inscriptions qui attestent son origine. Cependant, mon collègue et ami M. Geffroy m’assure que l’on montre encore à l’heure qu’il est, à Upsal, le crâne de Descartes.