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IX

L’INVENTAIRE


Rentré chez moi, j’étais obsédé par ces funestes images ; le monde physique, vu de près, m’avait rendu malheureux ; le monde moral, étudié à la loupe, m’avait rendu misérable ; à force de poésie, j’en étais venu à détester les hommes ; à force de réalité, je me figurais que je devais détester la vie ; j’étais tombé de bien haut, moi qui jadis étais poursuivi de tant de bonheur, moi qui, à chaque pas, à chaque battement de mon cœur, rendais grâces à ce Dieu qui a créé la jeunesse !