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INTRODUCTION.

cela. Quand donc je me demandai en commençant : Qu’y a-t-il ? je trouvai le monde littéraire et politique dans une surabondance incroyable. Qu’est devenu tout ce monde de beaux esprits qui s’agitaient dans le vide ?… Il y avait dans ce temps-là Byron le poëte, mort en Grèce ; il y avait la Grèce renaissante, morte à Constantinople ; hélas ! il y avait Armand Carrel, mort le héros de la presse et son orgueil ; il y avait Shakspeare, Schiller, tous les théâtres étrangers, qu’on traduisait avec ardeur et passion comme les chefs d’une littérature à venir et qui n’est pas venue ; il y avait Walter Scott, le romancier, l’historien, le poëte, le gentilhomme si populaire : mort Schiller, mort Shakspeare, et mort le poëte romancier en revenant de Rome à Abbotsford. Il y avait Talma dans toute sa gloire, soutenant de son génie, qui n’avait jamais été plus heureux, les chefs-d’œuvre de notre vieux théâtre : mort Talma, mort le grand tragédien, empor-