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INTRODUCTION

gueil à appartenir à ce corps qui a fait et défait tant de pouvoirs !

Il faut dire aussi, pour être juste, qu’à aucune époque de la France moderne la littérature et les arts n’ont été florissants comme ils l’étaient à l’époque où je pris une petite place dans le monde littéraire : Rossini était dans toute sa gloire ; M. Gros, qui n’était pas encore baron, venait de faire la coupole du Panthéon, qui était redevenu l’église Sainte-Geneviève ; M. de Lamartine publiait ses Nouvelles Méditations, ce chef-d’œuvre digne de son premier chef-d’œuvre ; M. de Chateaubriand préparait ses œuvres complètes, le seul à qui ce fut là une faiblesse permise et admirée ; au théâtre, M. Victor Hugo annonçait Marion de Lorme, que soutenait le roi Charles X lui-même contre la plus ignoble pétition qui se soit jamais faite dans aucune littérature depuis la célèbre pétition des garçons bouchers à la reine Élisabeth contre son poëte Shakspeare, en faveur des combats de chiens.