Page:Janin - Les Catacombes, tome 1, 1839.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
INTRODUCTION.

Telle était autrefois la maladie, maladie incurable, appelée Œuvres complètes. Nous avons dû à cette maladie étrange une véritable carrière de craie blanche et incolore comme celle qui tombe chaque matin de la pantoufle d’un goutteux : c’était à peu près le même produit inconcevable, inexpliqué, inutile, nauséabond. La maladie Œuvres complètes, très-connue dans le siècle passé, a été contagieuse dans le nôtre. Je fais grâce ici aux martyrs de cette triste épidémie en ne les nommant pas ici : je les ai nommés si souvent !

Dieu me préserve d’être atteint, moi qui parle, d’un mal pareil sur la fin de mes jours ! Dieu me préserve de cette goutte formidable qui produit de pareils résultats au milieu de pareilles douleurs ! Passe encore d’avoir été atteint de l’autre espèce d’Œuvres complètes, maladie bénigne, comparée à la maladie mère, véritable cholérine à côté du choléra littéraire, ce mal terrible auquel on n’a pas trouvé de remède jusqu’à ce jour.