Page:Janin - Les Catacombes, tome 1, 1839.djvu/9

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J’ai là six petits volumes qui vont paraître bien mal à propos — entre deux émeutes — entre deux révolutions peut-être ! — Il faut, mon ami, que je les mette à l’abri de ton amitié et de ton nom. Plus nous avançons vers les jours mauvais et plus je me sens le besoin de m’appuyer sur ta force et sur ton courage. Si tu n’étais pas toujours là à mes côtés, heureux quand tu loues, si triste quand tu blâmes, que pourrais-je faire et que pourrais-je dire ? Tu es mon vieil ami, tu es mon conseil presque toujours écouté, tu es mon défenseur convaincu, tu es comme mon gardien fidèle, et près de toi je me sens bien fort. Quand tu trouves une idée tu me la donnes, quand tu découvres une