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MON VOYAGE

jeter dars une vague menaçante qui vous prend au corps avec force, et qui, bientôt domptée, vous balance doucement comme un enfant. Vous allez, vous venez : vous êtes tantôt dans le ciel, tantôt dans l’abîme ; l’eau est tiède, l’air est frais ; vous oubliez l’heure qui passe puis sorti du bain, vous retrouvez dans vos membres une souplesse inaccoutumée. Tout cela est bon et doux, mais prenez garde aux suites de ce violent remède ! Vous sortez de là tout imprégné de sel ; cette eau violente a battu vos flancs avec fureur et force votre corps à supporter ce poids immense : les suites en seront cruelles. Il me semble qu’en ceci le baigneur est trop livré à lui-même ; qu’il devrait être obligé, avant de s’abandonner à cet élément si nouveau pour lui, de prendre le conseil et au besoin les ordres du médecin des bains de mer, d’autant plus que ce médecin est un homme d’un grand mérite, simple, éclairé, indulgent, qui mieux que personne a étudié les violents effets du violent