niches taillés et ciselés comme le bois des jardins de Versailles. L’un de ces caniches porte une moustache, l’autre est dessiné en losange ; l’un est blanc, l’autre est noir ; l’un est croisé avec un griffon, l’autre est croisé avec un épagneul ; il y a quelquefois dans un seul chien dix espèces de chiens. Envoyez un de ces chiens à lord Byron, et vous verrez ce qu’il vous dira !
C’est que, pour le marchand de chiens de Paris, élever un chien, vendre un chien, ce n’est pas une spéculation, c’est un plaisir, c’est un bonheur. Le marchand de chiens à Paris est d’abord portefaix, décrotteur, père de famille, et enfin marchand de chiens. Il est portefaix pour vivre ; il vend des chiens pour s’amuser : c’est un goût qui lui est venu quand son père était portier. Le propriétaire de la maison avait tant défendu à son père d’avoir un chien que son fils en a eu trois dès qu’il a été majeur ; pour ses chiens il a perdu en même temps la porte et l’affection du pro-