Aller au contenu

Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
ALBERT DURER.

l’excellence même de ses œuvres, dont quelques-unes annonçaient un digne rival de Raphaël et de Jean Van Eyck.

En effet ce qu’il a produit est à peine croyable. Albert Durer, en moins de quarante ans qu’il avait passes à côté d’une femme acariâtre, lui, bon homme d’une âme si ouverte et d’un esprit si distingué, a laissé une collection infinie de gravures, de portraits, de dessins, de tableaux de tous genres. Les plus intrépides et les plus habiles connaisseurs ne sont pas parvenus à faire une collection complète d’Albert Durer. Déjà, dans la première moitié du 17e siècle, il était difficile de dire au juste le nombre des feuilles encore existantes gravées par lui sur le bois, sur le cuivre, quelques-unes à l’eau-forte, sur le fer, quelques-unes même légèrement et capricieusement dessinées à l’aiguille sur l’étain ; car c’était un infatigable chercheur de procédés nouveaux, et il tendait à la perfection de toutes ses forces. Sandrart portait à trois