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ALBERT DURER.

que les tableaux de Jean (Van Eick) et d’autres peintres. On me donna encore un superbe banquet. Les conseillers de la ville, Jacob et Pierre Mostans, me firent passer douze pintes de vin, et la compagnie, qui se composait de soixante personnes, m’accompagna chez moi après le repas. De là j’allai à Gand. Le doyen des peintres et les notables me reçurent avec enthousiasme et me firent souper avec eux. Le mercredi, de bonne heure, ils me conduisirent tous à la haute tour de Saint-Jean. J’y vis le fameux tableau de Jean Van Eick, si beau, si merveilleusement beau que cela n’a pas de prix ; surtout la Vierge Marie et le Père Éternel sont d’une expression admirable. Les peintres et leur doyen ne m’ont pas quitté un instant ; pendant tout mon séjour dans cette ville ils ont voulu que je vinsse déjeuner et souper chez eux. Enfin le mardi, de bonne heure, je partis pour retourner à Anvers. Après y avoir passé quelque temps