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ET SON ÉGLISE.

vait pas besoin d’une double ruine pour s’arrêter dans ses terribles emportements.

Après les trois jours de juillet (méfiez-vous de trois journées en même temps célèbres, car un seul jour à jamais célèbre coûte ordinairement bien cher), et quand la vieille monarchie eut quitté Cherbourg pour se remettre en route sur ce mélancolique Océan témoin de tant de traversées si différentes, l’Église de Paris se trouva si bien morte et abattue qu’elle n’eut pas la force de lever les mains au ciel et de s’écrier dans son beau langage : Seigneur, Sauvez-nous ! nous périssons ! C’était là, sans contredit, un des fruits les plus amers de l’indifférence religieuse ! Comment donc ! le roi sacré à Reims est chassé de sa capitale, le trône légitime est réduit en poudre, une autre révolution s’empare de la France, et cette fois, quand trois rois s’en vont, enfant et vieillards, trois enfants ! pas un prêtre n’est exilé ! pas un autel n’est détruit ! pas un temple n’est fermé ! Voici donc que