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ET SON ÉGLISE.

nouveau il a parlé au nom de Dieu et de la liberté ; il a appelé autour de sa parole puissante les débris épars de ce catholicisme dont il était resté le grand-prêtre en France. Qui ne croirait, dans ce silence religieux, que cette grande voix va être écoutée ? qui se douterait que ce signe de ralliement ne paraîtra pas aussi haut dans le ciel que le Labarum de Constantin ? Hélas ! hélas la grande voix n’a pas été entendue, le drapeau élevé dans le ciel n’a pas été salué sur la terre, M. de La Mennais n’a pas été vainqueur par ce signe ! Voilà que M. de La Mennais, désavoué par un clergé qui a peur, part demain pour Rome, laissant son journal suspendu. Prosterné aux pieds du souverain pontife, il lui demandera, les mains jointes, la permission d’employer son génie et son reste de vie à défendre les restes du catholicisme dans cette France qui échappe au Saint-Siège, comme à peu près le reste de la terre lui a déjà échappé. En attendant, l’Avenir a cessé de paraître, malgré sa noble devise : Dieu et la