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ET SON ÉGLISE.

maigre le vendredi et qui ne vous en portez pas plus mal, je suis sûr que tout ce que je vous raconte là vous paraît bien étrange ! Vous vous étonnez de tous ces nouveaux cultes, vous admirez comment tous ces autels de carton s’élèvent sérieusement dans des sanctuaires de trois pieds, ayant pour tout encens l’odeur des cuisines ou de l’écurie ; vous ne comprenez pas cela, vous autres ! et vous sifflez outrageusement le saint-simonien errant, apôtre en frac et en casquette de loutre, commis vagabond de l’industrialisme et de la capacité. Vous avez bien raison, messieurs, de souffler sur ces autels et de siffler ces missionnaires ; vous êtes avant tout des hommes de bon sens et de cœur ; le positif, à vous, est votre bien. Mais, dans les choses qui tiennent à la foi comme dans celles qui tiennent à la liberté, il en est tout autrement à Paris.

Il existe à Paris une race d’oisifs qui échappe à toutes les analyses, à toutes les descriptions. Il y a des oisifs partout à Paris,