Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
231
EN LITTÉRATURE.

dérangé par son cousin dans une idée subite, allait laisser tomber impitoyablement un magnifique sujet de disputes, de controverses et d’argumentations.

Mais ce n’était pas là notre compte ; et, pour forcer Thomas à rentrer dans l’idée dont il était sorti, nous prîmes soin de garder le silence. Si nous lui avions dit : — Allons, frère, dis-nous ton idée, il n’aurait pas soufflé mot de huit jours ; mais, nous voyant aussi peu animés à l’entendre que s’il se fût agi d’un long discours politique sur le sucre indigène, il reprit soudain la parole pour ne pas la quitter de sitôt.

— Oui, dit-il (et notez bien qu’il tenait toujours dans la main cette plume de fer), voilà, messieurs, la cause finale de tous les maux qui accablent de nos jours la société tout entière. Il y a dans je ne sais quel poëte une éloquente imprécation contre le premier qui aiguisa le fer et qui fit une épée de cette