d’une grande habileté à trouver de la graisse, même sur les plus secs cadavres. Pour avoir une noisette de graisse on dissèque souvent tout un cheval ; il faut huit heures pour enlever la graisse d’un cheval gras, une demi-heure suffit pour un cheval maigre. Cette graisse, à peine recueillie, est coupée par petits morceaux et fondue. La chaudière est chauffée avec de vieilles carcasses desséchées ; un infect nuage de fumée s’exhale de cette chaudière en ébullition, qu’on écume à chaque instant, comme fait une bonne ménagère pour son humble pot-au-feu. L’huile de cheval est très-recherchée par les émailleurs ; elle a remplacé avantageusement la graisse d’homme. Mais L’homme donnait bien plus de graisse que le cheval !
Restent les fers et les cornes. Les fers se revendent à la ferraille ; ceux qui peuvent servir encore sont vendus au maréchal ; les clous de ces fers sont envoyés en Auvergne pour garnir les sabots des paysans. De la corne on