Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
73
LES ÉGOUTS.

avec du cheval ; un autre jour il s’inquiète des comptoirs des marchands de vin. L’été arrive il analyse, il prend sous sa protection toute-puissante les eaux dans lesquelles le cultivateur fait rouir le chanvre ; il passe de là à l’influence du tabac sur la santé des ouvriers ; il se demande pourquoi tant d’ouvriers à Paris sont infectés d’ulcères. Rien, en un mot, qui échappe à cette philanthropie studieuse, éclairée, courageuse, admirable, et dont la ville de Paris ne s’est peut-être jamais doutée, l’ingrate qu’elle était

Mais le plus grand effort de Parent-Duchatelet, son plus rude travail, sa tâche la plus pénible et la plus méritoire, ce n’est pas d’avoir visité les égouts et étudié jusqu’à leurs odeurs ; ce n’est pas d’avoir navigué dans les boucs infectes de la Bièvre, ce n’est pas d’être descendu dans tous les cloaques pour en analyser toutes les immondices, ce n’est pas d’avoir étudié, dans le sang et dans le pus qui les souillent, les amphithéâtres de dissec-