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de martial.

dire de mes vers ce qu’on pourrait dire des vers de tous les poëtes qui ont beaucoup écrit : quelques-uns sont de nulle valeur, il y en a un grand nombre de médiocres ; mais aussi quelques-uns sont excellents. Tel est, ami lecteur, ce Martial dont le nom s’est répandu parmi le peuple et chez les nations étrangères grâce à des hendécasyllabes où la malice abonde sans dégénérer que rarement en licence. Si ma gloire te fait envie, hélas ! rappelle-toi que je suis riche, que je suis marié, et que j’habite loin de Rome, dans une ville de province.


III.

Cher Sextus, c’est à toi que j’adresse ce quatrième livre de mes Mémoires, qui sera aussi le dernier. Pendant que tu bats en tous sens le bruyant quartier de Suburre, pendant que, trempé de sueur, sans autre vent pour te