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LES DÉMOLISSEURS.

était élégante et noble à la fois ! À cette même place où se gâche le plâtre les voitures de luxe se cachaient sous la remise qui était à l’ombre. À gauche, où vous voyez ce grand trou pour le sable, le cheval anglais hennissait à la voix de son maître ; tout était grâce et gaieté et bon goût dans cet étroit espace ; il n’y avait pas jusqu’aux chérubins bouffis sculptés sur la porte cochère dont l’air engageant ne fît plaisir à voir. Mais tout cela est tombé, ravagé, détruit, renversé ! et tout d’un coup, hélas !

Avançons. Aussi bien, la meute des démolisseurs est absente ; ils ont été boire et manger leur affreux salaire, ils ont accompli la meilleure part de leur affreuse besogne, le ravage. Ô douleur ! la cour n’a pas été seule dévastée ; voici la place de l’antichambre : là se tenait, coquette et joyeuse, cette jolie fille qui, en l’absence de John, venait nous ouvrir la porte d’un air madré et rieur : « Madame est à sa toilette, disait-elle : je vais,