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LES DÉMOLISSEURS.

dans sa maison sans air et sans lumière, sans arbre et sans soleil, sans méditation et sans repos ; en ce temps-là on se figurait que la demeure de l’homme, cette créature faite, dit-on, à l’image de Dieu, la maison, ce temple de la famille, devait être sculptée, vernie, dorée, élégante au dehors, riche au dedans ; en ce temps-là les hommes avaient pour eux-mêmes un profond respect, que dis-je ? ils avaient un culte véritable pour la personne humaine, qui se témoignait en toutes choses et surtout par le luxe de leurs demeures ; en ce temps-là on ne croyait pas qu’il fût nécessaire de donner à la marchandise la place de l’homme au soleil, au coton filé son tapis de gazon verdoyant, au chapeau de satin sa salle de bains, au poivre et à la cancelle l’écurie de son cheval, à l’huissier royal sa salle à manger, au fabricant de chandelles sa chambre à coucher si pleine de mystères ; en ce temps-là l’homme se logeait d’abord avec sa femme et ses enfants, son chien et son cheval ; puis,