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LE MARIAGE.

son coude, et, à force d’amonceler la paille contre le mur avec son épaule, il atteignit un des trous du pigeonnier ; et alors il vit tous les détails d’une fête : une longue procession de jeunes gens et de belles dames en robes blanches, précédés par des ménétriers de village. La procession était leste, chacun se livrait à la joie. La fête passa au pied du colombier, ou, si vous aimez mieux, au pied de la tour. En passant au pied de la tour une jeune et jolie personne regarda attentivement au sommet. Elle était blanche et fine de taille ; elle avait l’air rêveur. Baudelot comprit qu’on savait qu’il y avait là un prisonnier ; et pendant que la fête s’éloigne, voilà mon valeureux Baudelot qui se met à siffler l’air de Richard :

  Dans une tour obscure


ou un air approchant ; car c’était un jeune homme versé dans toutes sortes de combats et de romances, aussi habile à manier une